La science, pour tous… et toutes !

Le 11 février chaque année, c’est la Journée internationale des femmes et des filles de sciences. C’est l’Organisation des Nations Unies qui a choisi de célébrer cette journée pour rappeler que les matières scientifiques ne doivent pas être réservées aux hommes et pour encourager davantage de filles à se lancer dans des études en sciences.

En effet, aujourd’hui, les femmes sont moins nombreuses que les hommes à être physiciennes, chimistes ou ingénieures.

Cet écart est notamment dû aux préjugés qui existent depuis de nombreuses années : certaines personnes pensent que les garçons sont « naturellement » meilleurs en maths ou en physique et que les filles sont meilleures en littérature ou en langues. C’est pourtant totalement faux ! Autrefois, ces idées étaient encore plus fortes et, pendant longtemps, les universités étaient réservées aux hommes. Aujourd’hui, ces préjugés restent toujours présents et à force d’entendre que les filles sont nulles en mathématiques, elles peuvent finir par le croire et abandonner ces matières même si elles les aiment.

Par exemple, jusqu’aux années 1980, beaucoup de femmes étaient programmeuses, notamment à la NASA et dans les premières entreprises d’informatique. Mais peu à peu, l’informatique a été présenté comme une « passion de garçon ». Résultat : alors qu’en 1978, 50 % des étudiants en informatique étaient des femmes, à la fin des années 2010, elles étaient seulement entre 10 et 15 %.

Si les filles ont plus de mal à s’imaginer chercheuses en mathématiques ou astronautes, c’est aussi parce qu’elles ont moins de modèles pour les inspirer.

Certaines femmes scientifiques sont très célèbres, comme Marie Curie (on t’explique qui est Marie Curie dans le sais-tu ?) Mais beaucoup d’autres scientifiques sont restées dans l’ombre malgré de grandes découvertes car elles ont été invisibilisées : par exemple, quand une scientifique découvrait quelque chose, c’est un collègue homme qui disait l’avoir trouvé ! Ce phénomène porte même un nom : l’effet Matilda.

C’est arrivé à la biologiste Rosalind Franklin. Elle a fait de nombreuses découvertes sur l’ADN (une partie de notre corps présente dans chacune de nos cellules et qui contient toutes nos informations génétiques comme la forme de notre nez ou la couleur de nos yeux). Pourtant ce sont trois collègues hommes qui ont été récompensés pour cette découverte par un très grand prix, le prix Nobel.

Heureusement, de plus en plus de femmes deviennent scientifiques et sont reconnues pour leur travail. Elles prouvent chaque jour à toutes les filles et femmes que les sciences sont pour tout le monde !