Se souvenir de l’esclavage

Aujourd’hui, toi, tes parents, tes copains et tes copines à l’école, vous êtes libres : vous n’êtes pas obligés de travailler et vous n’appartenez à personne. Pourtant, il y a 200 ans, de nombreux hommes, femmes et enfants, n’étaient pas libres : ils étaient esclaves.

L’esclavage, c’est quand on peut acheter une personne et la posséder, comme si elle était un objet. Une fois qu’une personne a acheté un esclave, elle devient son maître. Le maître a alors tous les droits sur l’esclave : il peut l’obliger à travailler pour lui gratuitement, le frapper et même le tuer.

L’esclavage existe depuis très longtemps. Pendant l’Antiquité, à Rome et Athènes, de nombreuses personnes étaient esclaves. Au XVe siècle, les Européens ont organisé un grand système d’esclavage : ils enlevaient des personnes en Afrique pour les conduire de force en Amérique, en Asie et dans l’Océan indien, dans des territoires qu’on appelait les colonies et où vivaient des Européens qui avaient émigré là.

L’esclavage était alors légal : cela veut dire que la loi disait qu’on avait le droit d’acheter une personne et de la forcer à travailler. Il y avait même un livre, en France, qui regroupait toutes les lois concernant l’esclavage : le code noir.

Au total, quatre millions de personnes ont été esclaves dans les colonies françaises entre le XVIIe et le XIXe siècle.

Malgré les très grands risques, de nombreux esclaves ont résisté à leurs maîtres, d’autres se sont échappés. Au fil du temps, des abolitionnistes (on t’explique qui étaient les abolitionnistes dans le sais-tu ?) se sont fait entendre et l’esclavage a été finalement aboli, c’est-à-dire interdit, en 1848 en France.

Aujourd’hui, il est très important de se souvenir de l’esclavage car cela fait partie de notre histoire, que l’on doit rendre hommage à toutes les victimes et que l’esclavage existe encore, légalement ou illégalement, dans certaines parties du monde.

C’est pour cela qu’il existe des musées, comme le Mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes, des statues, comme celle de Solitude en Guadeloupe, une femme qui a beaucoup lutté contre l’esclavage, ou des textes, comme la loi Taubira qui reconnaît l’esclavage comme un crime contre l’humanité.