Le sport pour toutes et tous

Savais-tu que jusqu’à la fin des années 1990, les femmes n’avaient pas le droit de participer à des compétitions de boxe ? Et ce n’est pas le seul sport à avoir été interdit aux femmes : le golf ou encore le canoë ont été autorisés récemment en compétition. La raison ? On a longtemps considéré que certains sports étaient trop dangereux ou trop dégradants (c’est-à-dire qui donne une mauvaise image) pour les femmes.

Aujourd’hui, même si de grands progrès ont été faits, les inégalités entre femmes et hommes dans le sport sont encore présentes. Le football est le sport le plus inégalitaire, alors que les femmes y jouent depuis aussi longtemps que les hommes (on t’explique depuis quand les femmes jouent au football dans le sais-tu ?). Par exemple Ada Hegerberg, la joueuse de football française la mieux payée, gagne 400 000 € par an. C’est 100 fois moins que le joueur brésilien Neymar !

Il est également plus difficile pour les femmes d’accéder au statut de joueuse professionnelle : comme leurs clubs leur donnent moins d’argent, c’est souvent essentiel pour elle d’avoir un autre travail à côté… Et elles sont beaucoup moins nombreuses que leurs collègues masculins à signer des contrats de travail avec leur club. Elles gagnent donc un peu d’argent à chaque match, pour récompenser le temps passé à jouer, mais ce ne sont pas des salaires…

La crise du Covid-19 n’a pas arrangé les choses : alors que les joueurs professionnels de rugby, par exemple ont pu reprendre les entraînements, les joueuses des meilleures équipes de France, elles, n’ont pas pu parce qu’elles sont considérées comme amateures (c’est-à-dire que ce n’est pas leur métier principal).

La ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu, a dit qu’elle voulait que plus de clubs considèrent les joueuses « comme des professionnelles, avec un vrai contrat et un statut. » En France, seules deux équipes féminines de football, le Paris-Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais bénéficient du statut professionnel. Cela veut dire que le métier des joueuses de ces deux clubs, c’est de jouer au football.

La ministre pense aussi qu’il faut encourager tous les sports dès le plus jeune âge, et peu importe si on est un garçon ou une fille. En effet, beaucoup de personnes pensent encore qu’il y a des sports pour les filles et d’autres pour les garçons, alors que rien ne le justifie !

Des enfants, comme les jeunes boxeuses de Gaza ou le danseur nigérian Anthony Mmesoma Madunous, dont on t’a parlé dans de précédents Hebdos, le prouvent tous les jours : ils nous montrent que des filles peuvent être très fortes en boxe et que des garçons peuvent devenir de très bons danseurs !