272 millions de migrants dans le monde
« Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays » : c’est la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui le dit (DUDH).
Aujourd’hui dans le monde, trois personnes sur cent vivent dans un pays qui n’est pas le leur. Elles ont quitté leur pays pour différentes raisons : pour trouver du travail, pour rejoindre un membre de leur famille, pour des raisons politiques ou pour fuir la guerre dans leur pays, par exemple. Chaque histoire est unique !
Même si le droit de quitter son pays est inscrit dans la DUDH, on n’est pas tous égaux pour traverser les frontières. Par exemple, un Européen peut voyager facilement aux Etats-Unis, en Afrique de l’Ouest ou au Maghreb, alors que c’est plus difficile pour un Malien ou un Marocain de venir en Europe. Il leur faut obtenir un visa, un document qui permet d’aller dans certains pays étrangers et qu’on place dans le passeport. Ce visa n’est pas toujours simple à obtenir.
Ceux qui veulent ou doivent quitter leur pays et qui n’ont pas de visa empruntent parfois des chemins très dangereux pour pouvoir aller dans un autre pays où ils seront en sécurité. Ceux qui viennent d’Afrique de l’Ouest passent par le désert du Sahara. Le trajet, très difficile, dure plusieurs jours. Ils doivent ensuite traverser la Méditerranée, souvent sur des bateaux gonflables, ce qui est très dangereux. Des milliers de personnes sont décédées dans la mer Méditerranée à cause du naufrage de leur bateau.
Une fois arrivées dans le pays où elles souhaitent rester, les personnes vont devoir faire des démarches pour obtenir le droit d’habiter dans ce nouveau pays.
Si elles ont fui leur pays parce qu’elles étaient en danger, elles vont déposer une demande d’asile, c’est-à-dire une protection dans un autre pays que le leur. Dans le cas de la France, elles vont expliquer toute leur histoire à une personne qui travaille à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Si cet officier donne une réponse positive à leur demande d’asile, elles deviennent réfugiées et peuvent rester vivre et travailler en France, en sécurité.
Il y a aussi des enfants et des adolescents qui quittent leur pays, pour différentes raisons. S’ils sont en famille, ils vont faire une demande d’asile avec leurs parents. S’ils sont seuls, ils vont d’abord demander une protection en tant que mineur non accompagné (on t’explique ce qu’est un mineur non accompagné dans le sais-tu ?)
A l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre, l’Organisation des Nations Unies rappelle que « tous les migrants ont droit à une égale protection de tous leurs droits fondamentaux ».