Une loi qui fait débat

Le 28 novembre, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de France. Elles sont descendues dans la rue pour montrer qu’elles n’étaient pas d’accord avec la proposition de loi sur la sécurité globale.

Cette loi a été proposée par deux députés de La République En Marche (LREM), le parti du président de la République Emmanuel Macron. L’objectif est de changer certaines choses dans le domaine de la sécurité. Ce texte veut modifier les règles qui concernent le travail des policiers, des gendarmes et des agents de sécurité : c’est-à-dire préciser leur rôle, les règles qu’ils doivent respecter et ce qui est fait pour les protéger.

Si le texte est voté, les policiers municipaux, c’est-à-dire ceux qui travaillent pour la ville et non pour l’Etat (on t’explique les différentes forces de l’ordre les différentes forces de l’ordre dans le sais-tu ?), auront par exemple plus de responsabilités. Dans les grandes villes, ils pourront s’occuper par exemple des personnes qui vendent des vêtements ou des objets dans la rue sans autorisation ou des conducteurs qui roulent sans permis. Pour l’instant, seuls les policiers nationaux peuvent le faire.

Avec cette nouvelle loi, les forces de l’ordre pourront aussi utiliser des drones pour surveiller les citoyens.

Mais la partie du texte contre laquelle les manifestants sont très en colère, c’est l’article 24. Dans cet article, il est écrit qu’il ne sera pas autorisé de filmer et montrer (par exemple sur les réseaux sociaux) des images des forces de l’ordre si ces images portent « atteinte à l’intégrité physique ou psychique » du policier. Cela veut dire qu’on n’a pas le droit de le filmer si cela met en danger le policier.

Les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme ont peur qu’à cause de cet article, des citoyens ou des journalistes soient arrêtés pendant qu’ils prennent des vidéos ou photos de violences policières pour vérifier si ces images portent atteinte à l’intégrité du policier.

Pour eux, prendre ces images en toute liberté est important : c’est la liberté de la presse. Ils disent aussi que ces images servent de preuves quand les policiers ont été violents sans raison.

Le 24 novembre, la majorité des députés a voté pour le texte. Maintenant, ce sont les sénateurs qui vont dire s’ils sont d’accord ou pas.