La difficile reconstruction de Mayotte après le cyclone
Le 14 décembre dernier, un cyclone a balayé Mayotte, un département français situé dans l’Océan Indien et composé de plusieurs îles. Cela faisait plus de 90 ans qu’on n’avait pas connu un cyclone aussi fort dans ce département. Les vents très violents ont détruit de nombreuses habitations. L’accès à l’eau et l’électricité ont été coupés pour de nombreux habitants.
Ce cyclone a fait beaucoup de dégâts car à Mayotte, presque la moitié des maisons sont des habitats précaires, qu’on peut aussi appeler bidonvilles : ce sont des maisons construites en tôles et en matériaux de récupération. Elles sont beaucoup plus fragiles que des maisons en brique ou en béton et sont donc détruites plus rapidement en cas de pluies ou de vents très forts.
Ce cyclone a aggravé les conditions de vie des habitants qui n’étaient déjà pas faciles. En effet, Mayotte est le département le plus pauvre de France : trois habitants sur quatre vivent sous le seuil de pauvreté (on t’explique ce qu’est le seul de pauvreté dans le sais-tu ?) et plus de 30% des personnes en âge de travailler sont au chômage.
Beaucoup de personnes sont des émigrés, arrivés en bateau des Comores, un archipel (c’est-à-dire plusieurs îles) situé juste à côté, pour venir s’installer à Mayotte en espérant avoir une vie meilleure. Il y a donc de plus en plus d’habitants mais pas assez de logements, d’écoles ou d’hôpitaux pour les accueillir.
Cela fait donc plusieurs années que la situation à Mayotte est très difficile et que les habitants demandent plus d’aide de l’État, par exemple pour construire des routes, des écoles et des maisons solides. Cette frustration s’est intensifiée après le passage du cyclone Chido, qui a rendu la vie encore plus compliquée.
Le Premier ministre François Bayrou s’est rendu à Mayotte le 30 décembre. Il a annoncé des mesures d’urgence, par exemple pour rétablir l’accès à l’eau, à l’électricité et aux télécommunications (téléphone et Internet) mais il a aussi promis des actions pour les mois et années à venir, comme la construction de maisons en béton pour éviter le retour des bidonvilles.
Il a aussi promis aux enfants qu’ils pourraient retourner très vite à l’école, grâce à de grandes tentes qui serviront de salles de classe en attendant la reconstruction de leur école. Le ministre souhaite aussi un meilleur transport scolaire pour que les enfants qui vivent dans des endroits éloignés ou difficiles d’accès puissent se rendre à l’école.