C’est la Journée internationale des langues des signes

Dans le monde, il existe environ 72 millions de personnes sourdes. Celles qui ne peuvent pas utiliser de langue orale pour s’exprimer et communiquer avec les autres peuvent utiliser d’autres langues : les langues des signes.

Pour communiquer en langue des signes, on va utiliser les mains, le corps et les expressions du visage. Comme les langues orales, les langues des signes ne sont pas les même d’un pays à l’autre. Il existe plus d’une centaine de langues des signes dans le monde (on t’explique combien de langues existent dans le monde dans le sais-tu ?) !

Certaines personnes ont créé une langue des signes internationale, un peu comme l’espéranto pour les langues orales. On l’appelle « gestuno ». Cette langue est utilisée dans certains événements internationaux comme les Jeux olympiques des sourds mais n’est pas vraiment pratiquée au quotidien.

En France, on pratique majoritairement la Langue des signes française (LSF).

L’Abbé de l’Épée, un prêtre français, est l’un des premiers à avoir mis en valeur cette langue au XVIIIe siècle : en observant les enfants sourds communiquer entre eux, il a compris et montré qu’il s’agissait d’une véritable langue.

Mais en 1880, des spécialistes des langues, dont la majorité étaient des personnes entendantes, ont participé à un grand congrès. Et après de longs débats, ces spécialistes ont décidé d’interdire la LSF à l’école. Selon eux, ce n’était pas une « vraie langue ».

La LSF n’est reconnue comme langue à part entière qu’en 2005, dans le code de l’éducation. Mais depuis les années 1980, des classes bilingues sont ouvertes. Elles permettent aux enfants sourds d’apprendre la langue des signes française et la langue française écrite. Certains enfants sourds intègrent aussi des classes ordinaires, avec l’appui d’un interprète en LSF. D’autres encore apprennent leurs leçons dans des endroits spécialisés : les instituts de jeunes sourds.