La longue conquête de la liberté de la presse

Le 3 mai est une journée très importante pour les journalistes du monde entier : c’est la Journée internationale de la liberté de la presse.
Aujourd’hui en France, les journalistes peuvent s’exprimer librement, enquêter sur n’importe quel sujet et donner leur avis. Par exemple, un journaliste peut critiquer les décisions du président de la République ou mener une enquête pour révéler qu’un ministre n’a pas respecté la loi.
Mais cela n’a pas toujours été le cas. Lorsque paraissent les premiers journaux au XVIIe siècle, la presse est fortement contrôlée par le roi. Il faut son autorisation pour publier un journal. Et gare à la censure : si un journal publie un article avec lequel le roi n’est pas d’accord, il peut simplement interdire la diffusion du journal !
Lors de la Révolution française, un grand pas vers la liberté de la presse est accompli. En effet, l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dit que « Tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement ».
De plus en plus de journaux apparaissent alors pour informer les citoyens, mais la censure revient régulièrement en fonction des dirigeants au pouvoir. Il faudra attendre 1881 pour que soit votée une loi très importante : la loi sur la liberté de la presse. À partir de là, toute personne peut publier un journal ou écrire un article sans demander une autorisation aux personnes au pouvoir.
Dans le monde, les règles ne sont pas les mêmes selon les pays. Dans certains pays, la loi protège la liberté de la presse, comme en France. Dans d’autres pays, comme la Corée du Nord ou l’Iran, la presse n’est pas libre : les dirigeants peuvent censurer des articles qui ne leur plaisent pas et les journalistes risquent d’être emprisonnés s’ils les publient.
C’est pour défendre la liberté des journalistes que l’Organisation des Nations Unies organise chaque année la Journée internationale pour la liberté de la presse le 3 mai. Cette journée qui existe depuis 1993 est l’occasion de rappeler l’importance du droit d’informer partout dans le monde.