Ne jamais oublier

  • Dis Arthur, tu veux bien m’aider ? Je dois préparer un exposé sur l’esclavage.
  • Oui, bien sûr. Qu’est-ce que je peux faire ?
  • Bah, déjà j’aimerais bien montrer des dessins en classe. Tu veux bien imprimer quelques dessins de marrons ?
  • Euh oui, mais je vois pas bien ce que des marrons viennent faire dans ton exposé. C’est sur l’esclavage ou sur les châtaigniers ?
  • Ah oui, excuse-moi, il faut que je t’explique d’abord : les marrons, ce sont des esclaves qui ont réussi à s’échapper et à vivre cachés dans la forêt.
  • Mais pourquoi on les appelle « marrons » ?
  • Ce mot vient d’un mot espagnol, cimarrón, qui désignait les animaux domestiques redevenus sauvages. On a utilisé ce mot pour les esclaves qui s’échappaient.
  • Ils devaient être sacrément courageux.
  • Oui, car les esclaves n’avaient aucun droit. S’ils étaient repris, ils risquaient d’être battus, punis très violemment, ou même tués.
  • C’est terrible. Je comprends pas qu’on puisse traiter comme ça des êtres humains.
  • Tu as raison, c’est une histoire très triste et c’est pour ça qu’il faut s’en souvenir. En apprenant leur histoire, on leur rend hommage et on reconnait leur souffrance.
  • Oui, d’ailleurs il y a une députée qui avait dit que c’était un crime contre l’humanité, non ?
  • T’as tout à fait raison. C’est Christiane Taubira qui a fait adopter une loi en 2001 pour reconnaitre ce crime. C’était le 10 mai. Depuis, on célèbre la mémoire des esclaves ce jour-là.
  • T’en sais des choses, je crois que tu es prête pour ton exposé.
  • Oui, mais il me manque encore une chose ?
  • Quoi ?
  • Le dessin des marrons !
  • Ah oui, oups, je m’en occupe tout de suite !