Femmes sans domicile : les invisibles
Le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. Cette journée a été créée pour défendre l’égalité entre les femmes et les hommes. Beaucoup de progrès ont été faits, mais l’égalité n’est pas encore atteinte et les associations continuent d’agir pour défendre les droits de toutes les femmes.
Ces dernières années, plusieurs associations se sont mobilisées pour défendre les femmes qui vivent dans la rue ou en centres d’hébergement (on t’explique ce qu’est un centre d’hébergement dans le sais-tu?).
En effet, les femmes sans domicile ont pendant longtemps été « invisibles ». Les femmes vivant dans la rue se sentent davantage en danger que les hommes, notamment car elles ont peur des agressions sexuelles. Elles vont donc se cacher et dormir dans des coins plus discrets pour qu’on ne les voit pas. Celles qui vivent en centre d’hébergement ne sortent pas beaucoup, souvent pour les mêmes raisons.
Les femmes sans domicile sont invisibles aussi dans les esprits : quand on imagine une personne sans domicile, on pense souvent à un homme. Pourtant, quatre personnes sans domicile sur dix sont des femmes.
Les femmes ont souvent du mal à aller dans les endroits où on accueille les personnes sans domicile, pour manger, dormir ou se laver. La raison principale ? Ces lieux sont mixtes et les femmes ne se sentent pas en sécurité car il y a beaucoup d’hommes. Il arrive aussi que ces endroits ne proposent que des choses pour les hommes, par exemple des vêtements pour homme et des rasoirs, alors que les femmes ont d’autres besoins.
Si les associations pour aider les personnes sans domicile existent depuis longtemps, il n’y avait pas beaucoup d’association aidant spécifiquement les femmes. La cité des dames, par exemple, accueille les femmes à toute heure du jour ou de la nuit à Paris. Dans un ancien hôpital, à Paris aussi, elles peuvent rester quelques mois après avoir accouché pour éviter de se retrouver à la rue avec leur bébé.