Les violences contre les Ouïghours continuent

Les Ouïghours sont un peuple habitant en Chine, un grand pays d’Asie. Ils vivent à l’ouest du pays dans une région qui s’appelle le Xinjiang. Contrairement à la majorité des Chinois, qui sont bouddhistes, les Ouïghours sont musulmans. Ils ne parlent pas le mandarin, la langue officielle de la Chine, mais une langue turque.

Ils sont 12 millions à vivre en Chine mais ne représentent que 1% de la population chinoise. C’est pour cela qu’on parle de minorité ethnique.

Certains Ouïghours voudraient être indépendants de la Chine, mais le gouvernement chinois est contre. Depuis plusieurs années, les dirigeants cherchent à contrôler et enfermer les Ouïghours.

Officiellement, le but est de freiner des terroristes Ouïghours, c’est-à-dire ceux qui voudraient obtenir l’indépendance de leur région par les armes. En réalité, le gouvernement empêche des millions de personnes d’être libres.

En effet, on pense qu’il y a plus d’un million de Ouïghours emprisonnés dans des camps. Les conditions dans lesquelles ils sont arrêtés et enfermés sont très floues : on ne sait pas vraiment ce qu’ils ont fait pour être enfermés et il n’y a pas de procès pour les condamner. Dans les camps, ils sont obligés de travailler sans être payés. Des survivants qui ont réussi à quitter le pays racontent que les prisonniers sont torturés.

Des femmes qui ont pu s’enfuir expliquent aussi qu’on leur a posé un stérilet de force. Quand on a un stérilet, on ne peut pas avoir d’enfant. En obligeant les femmes à en porter, on empêche de nouveaux enfants Ouïghours de naître. Or, selon l’ONU, empêcher les naissances au sein d’un peuple est l’un des critères d’un génocide (on t’explique ce qu’est un génocide dans le sais-tu?).

Le 1er octobre, jour de la fête nationale chinoise, de nombreuses personnes ont mis un carré bleu ciel sur les réseaux sociaux. C’est la couleur du soutien au peuple ouïghour. Elles espèrent ainsi faire parler de la situation des Ouïghours dans le monde entier pour forcer le gouvernement chinois à mettre fin à ces violences.