Une sixième limite planétaire franchie

En 2009, un groupe de 26 chercheurs travaillant sur le climat a établi neuf limites planétaires à ne pas franchir. Selon eux, si nous voulons protéger notre planète, nous ne devons pas dépasser ces limites. En effet, les ressources de la Terre, comme l’eau, les forêts ou l’oxygène se renouvellent mais elles ne sont pas inépuisables. Il faut donc respecter ces limites !

Ces neuf limites sont :  le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d’utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique, la pollution chimique et l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère.

Cinq d’entre elles ont déjà été dépassées. Dans un article paru fin avril dans une revue scientifique très importante, Nature, des experts ont dévoilé qu’une sixième limite (sur les neuf) venait d’être dépassée : celle des ressources en eau.

L’eau circule de manière naturelle via les rivières, les océans, les sols, les nuages et les pluies : c’est le cycle de l’eau (on t’explique ce qu’est le cycle de l’eau dans Le sais-tu ?)

Ce cycle naturel est très important puisqu’il permet aux plantes, aux animaux et aux êtres humains d’avoir accès à de l’eau douce, c’est-à-dire l’eau qui n’est pas salée comme l’eau de mer et qu’on peut boire. Et l’eau douce est nécessaire à la survie de tous !

Or le cycle de l’eau est en danger, notamment car nous utilisons trop d’eau. L’eau est surtout utilisée pour l’agriculture. Et lorsqu’on produit de très grosses quantités d’un même aliment, comme le maïs ou le soja, on utilise énormément d’eau : on appelle cela l’agriculture intensive. Le manque d’eau produit davantage de sécheresses. De plus, avec la pollution des sols, due aux produits chimiques utilisés par exemple en agriculture, l’eau perd en qualité.

Les risques, c’est qu’il y ait de plus en plus de lieux désertiques où les plantes ne peuvent pas pousser et les animaux ne peuvent pas vivre. Les difficultés d’accès à l’eau pour les êtres humains peuvent aussi augmenter. Encore une fois, les scientifiques le disent : il faut agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard !