L’intelligence artificielle, appelée IA, est une programmation des ordinateurs pour qu’ils réalisent des tâches qui étaient, jusqu’à maintenant, mieux accomplies par des humains.
L’IA est capable de faire beaucoup de choses, par exemple capable de répondre à des questions qu’on lui pose. Mais d’autres choses sont, pour le moment, mieux réussies par les humains. Par exemple, créer des vidéos, des photos ou faire de l’humour restent des tâches trop compliquées pour l’IA.
L’intelligence artificielle peut aussi être dangereuse : une plateforme comme Chat GPT (on t’en parle dans Le sais-tu ?), par exemple, est capable de répondre à de nombreuses questions mais on ne connaît pas la source de ses informations. C’est-à-dire qu’on ne sait pas d’où viennent ces informations et qu’elles peuvent donc être fausses.
On a vu aussi très récemment l’apparition de « deepfake » (hypertrucage en anglais), c’est-à-dire de vidéos truquées qui peuvent permettre de créer de fausses informations ou de faire des blagues. On peut donc voir des personnalités politiques, des stars ou des chanteurs/chanteuses dire des choses bizarres ou gênantes, alors qu’ils n’ont jamais dit ça : tout a été inventé par l’IA. Cette capacité à créer des images, vidéos et textes, pourrait peut-être à terme menacer de nombreux métiers : les graphistes (qui fabriquent des images ou des affiches), les scénaristes (qui inventent les histoires dans les films), les enseignants, etc.
Mais, bien au-delà du simple canular ou de la fausse information, on a pu assister récemment à une arnaque de grande ampleur réalisée avec une IA. Le 29 janvier 2024, à Hong Kong, des escrocs ont réussi à tromper un employé de la banque et à lui faire transférer la somme de 26 millions de dollars sur les comptes des voleurs. À l’aide de l’IA, ils ont pu imiter le directeur de la banque lors d’une visioconférence, trompant ainsi l’employé de la banque. C’était la première fois qu’un « deepfake » permettait de dérober de telles sommes d’argent.
Nous allons donc toutes et tous devoir devenir vigilants face aux risques de l’intelligence artificielle. D’ailleurs, pour répondre aux menaces potentielles de l’IA, l’Union Européenne a adopté un texte de loi, le 2 février 2024 pour réguler l’utilisation de l’IA. C’est le premier texte de loi au monde qui essaye d’encadrer l’utilisation de ce nouvel outil. L’idée est de réussir à vivre avec mais en sécurité ! |