Des enfants prisonniers en Syrie
La Syrie, un pays du Moyen-Orient, est en guerre depuis huit ans.
Tout a commencé en 2011 : des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour demander le départ du dictateur Bachar Al-Assad. Mais il n’a pas voulu quitter le pouvoir et a demandé à l’armée de tirer sur la foule. Pour se défendre, certains manifestants ont aussi pris les armes. C’était le début de la guerre. Depuis ce jour-là, près de 400 000 enfants, femmes et hommes sont morts.
Pendant la guerre, il est plus difficile de contrôler les territoires. L’organisation État Islamique (qu’on appelle aussi Daech), un groupe terroriste très violent, en a profité pour prendre le contrôle de plusieurs régions au nord de la Syrie et de l’Irak. Ce sont des régions où vivent beaucoup de Kurdes (on t’explique qui sont les Kurdes dans le sais-tu?).
Les combattants de Daech voulaient créer leur propre pays et imposer leurs lois. Mais les Kurdes ne voulaient pas vivre dans un pays contrôlé par Daech. Aidés par plusieurs pays comme la France et les États-Unis, ils ont combattu Daech pour les empêcher de créer leur pays. Ils ont gagné et aujourd’hui, Daech n’a presque plus de territoire.
Les combattants de Daech ont été emprisonnés par les Kurdes, en attendant d’être jugés. Parmi ces combattants, il y a des Français, des Anglais et des Australiens qui étaient venus combattre avec Daech. Certains étaient arrivés en Syrie avec leur femme et leurs enfants, dont des bébés et de très jeunes enfants ! Le problème, c’est qu’aujourd’hui leurs enfants sont emprisonnés avec eux, dans des conditions très difficiles. Leurs familles ont demandé au ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, de les rapatrier en France.
Plusieurs questions se posent pour ces combattants étrangers : doivent-ils être jugés sur place ou dans leur pays d’origine ? Et que fait-on de leurs enfants ?