Pas de honte, il faut en parler !

Arthur : Qu’est-ce qu’il y a, P’tite Marianne ? Tu n’as pas l’air bien…

P’tite Marianne : Oh ! Ce n’est rien, et puis, je n’ai pas très envie d’en parler.

Arthur : Tu ne vas quand même pas me faire de cachotteries! Je suis ton grand frère, tu peux tout me raconter.

P’tite Marianne : Oui, mais j’ai peur que tu te moques de moi.

Arthur : Allez ! Dis-moi ! Promis : je ne me moquerai pas.

P’tite Marianne : Eh ! Bien, l’autre jour, aux informations, j’ai vu des images de l’attentat de Boston : il y avait du sang partout et des gens qui criaient dans la rue. Depuis je n’arrête pas d’y repenser et je fais des cauchemars la nuit.

Arthur : C’est vrai qu’elles étaient très dures ces images : c’est normal qu’elles t’aient impressionnée. Mais tu sais : moi aussi, cela m’est déjà arrivé.

P’tite Marianne : C’est vrai ? Toi aussi ?

Arthur : Bien sûr ! Une fois, je suis tombé sur un reportage dans lequel on voyait des enfants qui avaient été très gravement blessés pendant un conflit. J’essayais d’oublier ces images mais il n’y avait rien à faire : je n’arrivais pas à me les sortir de la tête.

P’tite Marianne : Ah ! Oui ? Mais comment as-tu fait pour les oublier ?

Arthur : J’en ai parlé à Papa et il m’a rassuré : il m’a dit qu’il arrivait à tout le monde d’être impressionné par ce qu’on peut voir aux infos et qu’il n’y avait pas à en avoir honte. Ensuite, on a parlé ensemble de ce conflit et ça m’a drôlement soulagé.

P’tite Marianne : C’est vrai que ça fait du bien d’en parler ! Je me sens moins ridicule et je me dis que cela m’arrive de nouveau, je n’hésiterai pas à en discuter.