Avoir 8 ans en 1918
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Regarde Gary ! Ma maman m’a prêté le journal intime de mon arrière grand-mère Adèle. Elle l’a écrit quand elle avait 8 ans en 1918. Je suis en train de lire la page sur le 11 novembre, le jour de l’armistice.
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Elle devait être super contente que la guerre soit finie !
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Voilà ce qu’elle a écrit : « Aujourd’hui, c’est la fin de la guerre. Quand Papa et oncle Martin sont partis combattre, je n’avais que 4 ans. Tout le monde nous a dit que cela ne durerait qu’un mois ou deux. Mais ce n’était pas vrai. Il y a eu de plus en plus d’endroits où on se battait.»
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Mais quand même, cela voulait dire que son papa et Martin allaient revenir…
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Attends ! Je lis la suite : «Puis, en 1916, papa et Martin sont allés se battre à Verdun, une bataille qui a duré très longtemps. Depuis, on ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Les soldats qui reviennent se reposer un peu chez eux parlent de leur vie dans les tranchées avec les rats, les poux, la boue et aussi de leur peur que l’ennemi n’envoie du gaz vers eux parce qu’alors ils ne peuvent plus respirer.»
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C’est terrible. Elle espérait toujours qu’ils reviennent ?
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Bien-sûr, elle raconte aussi que comme son papa est parti à la guerre, sa maman travaillait à l’usine pour qu’elles puissent manger. Pour se souvenir des visages de son papa et son oncle, elle les dessinait tout le temps.
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Et ensuite ?
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Quelques pages plus loin, elle a écrit ça : « Martin est revenu mais il a été blessé au visage et on ne le reconnaît plus. Il m’a demandé de déchirer les dessins que j’avais faits. Papa ne reviendra pas. Il a sans doute été tué à Verdun mais il y a eu tant de morts qu’on ne retrouve pas tous les corps.»
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C’est horrible. Il ne restait plus rien de son papa alors ?
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En fait, pour lui rendre hommage ainsi qu’à tous les soldats morts ou disparus pendant la guerre, un Monument aux morts a été construit sur la place de la mairie. Dessus, tous les noms de ces soldats ont été écrits. Tu en as dans toutes les villes ou villages en France.
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Je crois que je ne me rendais pas bien compte de ce que cette guerre voulait dire avant d’en parler avec toi.
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Moi non plus tu sais. Mais comme il y a eu la cérémonie souvenir du 11 novembre avec l’école et la mairie alors maman m’a confié ce journal. C’est à ça que servent ces cérémonies, à prendre le temps pour réfléchir à ce que fut cette guerre.
Sarah : Regarde Gary ! Ma maman m’a prêté le journal intime de mon arrière grand-mère, Adèle. Elle l’a écrit quand elle avait 8 ans en 1918. Je suis en train de lire la page sur le 11 novembre, le jour de l’armistice.
Gary : Elle devait être super contente que la guerre soit finie !
Sarah : Voilà ce qu’elle a écrit : « Aujourd’hui, c’est la fin de la guerre. Quand Papa et oncle Martin sont partis combattre, je n’avais que 4 ans. Tout le monde nous a dit que cela ne durerait qu’un mois ou deux. Mais ce n’était pas vrai. Il y a eu de plus en plus d’endroits où on se battait.»
Gary : Mais quand même, cela voulait dire que son papa et Martin allaient revenir…
Sarah : Attend ! Je lis la suite : «Puis, en 1916, papa et Martin sont allés se battre à Verdun, une bataille qui a duré très longtemps. Depuis, on ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Les soldats qui reviennent se reposer un peu chez eux parlent de leur vie dans les tranchées avec les rats, les poux, la boue et aussi de leur peur que l’ennemi n’envoie du gaz vers eux parce qu’alors ils ne peuvent plus respirer.».
Gary : C’est terrible. Elle espérait toujours qu’ils reviennent ?
Sarah : Bien-sûr, elle raconte aussi que comme son papa est parti à la guerre, sa maman travaillait à l’usine pour qu’elles puissent manger. Pour se souvenir des visages de son papa et son oncle, elle les dessinait tout le temps.
Gary : Et ensuite ?
Sarah : Quelques pages plus loin, elle a écrit ça : « Martin est revenu mais il a été blessé au visage et on ne le reconnaît plus. Il m’a demandé de déchirer les dessins que j’avais faits. Papa ne reviendra pas. Il a sans doute été tué à Verdun mais il y a eu tant de morts qu’on ne retrouve pas tous les corps ».
Gary : C’est horrible. Il ne restait plus rien de son papa alors ?
Sarah : En fait, pour lui rendre hommage ainsi qu’à tous les soldats morts ou disparus pendant la guerre, un Monument aux morts a été construit sur la place de la mairie. Dessus, tous les noms de ces soldats ont été écrits. Tu en as dans toutes les villes ou villages en France.
Gary : Je crois que je ne me rendais pas bien compte de ce que cette guerre voulait dire avant d’en parler avec toi.
Sarah : Moi non plus tu sais. Mais comme il y a eu la cérémonie souvenir du 11 novembre avec l’école et la mairie alors maman m’a confié ce journal. C’est à ça que servent ces cérémonies, à prendre le temps pour réfléchir à ce que fut cette guerre.