La pression monte avant l’évacuation de la « jungle » de Calais

Dans la ville de Calais, au nord de la France, des milliers de migrants survivent dans un camp qu’on appelle la  » jungle ». Ils tentent de rejoindre la Grande-Bretagne par le tunnel sous la Manche avec l’espoir de retrouver leurs proches. Les conditions dans lesquelles ils vivent sont inhumaines : ils n’ont que des cabanes faites de bâches et de planches et des tentes pour s’abriter, n’ont pas accès à l’eau chaude ni à l’électricité… Des associations font tout leur possible pour les aider en leur fournissant de la nourriture, des vêtements chauds et des soins médicaux. Grâce à leur travail et à celui de nombreux réfugiés, on trouve désormais dans la « jungle » une bibliothèque, un théâtre, ainsi que plusieurs restaurants et épiceries. Mais tous ces efforts pour permettre aux migrants de vivre dans de meilleures conditions risquent de ne servir à rien. La ville de Calais veut détruire ce camp pour faire partir les gens qui y vivent. Elle assure que des mesures seront prises pour mieux les reloger, mais les associations pensent qu’elles seront insuffisantes. L’ultimatum (c’est le mot du jour) pour évacuer les lieux était fixé à mardi dernier et la justice a décidé qu’une partie des migrants devra progressivement quitter leurs abris mais que les lieux de vie ne seront pas détruits. Les associations veillent donc à les aider à se reloger au mieux.